Nature future – Jeune photographie européenne à Berlin

Dans le cadre de la Présidence française de l'Union européenne, l'Institut français d'Allemagne organise une exposition itinérante d'œuvres de jeunes photographes européens dont le travail vise à promouvoir la sensibilisation à la nature et au climat.

De la critique du capitalisme à la représentation de la disparition des colonies d'abeilles, les artistes abordent dans leurs œuvres la relation et la coexistence de l'homme avec la nature et mettent en évidence sa puissance, mais surtout sa délicatesse et sa fragilité. Les photos transmettent un regard moderne, conscient, poétique et parfois humoristique sur cette crise majeure, unique dans l'histoire de l'humanité. L'exposition sera présentée au public tchèque à Prague à l'occasion de la Journée de l'Europe le 9 mai. 

En amont de l’exposition et à l’occasion de la journée de l’Europe le 9 mai, un concours photo sur le thème de l’événement sera lancé sur le compte Instagram du @bureaudesartsplastiques. Le gagnant ou la gagnante sera sélectionné par un jury composé de représentants de l’Institut français d'Allemagne et du collectif Fetart. A la clé : un tirage photo d’un des artistes présentés durant l’exposition itinérante.

Les artistes sont Vanja Bučan (Slovénie), Marina Caneve (Italie), Lucas Castel (Belgique), Ioana Cîrlig (Roumanie), Annika Haas (Estonie), Jana Hartmann (Allemagne), Tomáš Hrůza & Andrea Průchová Hrůzová (République tchèque), Rubén Martín de Lucas (Espagne), Maria Oliveira (Portugal), Margaux Senlis (France), Daniel Szalai (Hongrie) et Jenni Toivonen (Finlande).

Le collectif Fetart, composé de 10 curatrices indépendantes et de bénévoles enthousiastes, soutient depuis 15 ans la photographie européenne émergente et se veut un tremplin pour les jeunes artistes*. Son comité d'artistes s'engage pour une photographie atypique, engagée et ouverte au dialogue, au-delà des frontières artistiques, géographiques et politiques. Depuis maintenant 12 ans, le collectif Fetart organise Circulation(s), un festival dédié à la jeune photographie européenne à Paris.

L'exposition à Berlin

Ouverture de l'exposition le 4 juin 2022, au Britzer Garten à Berlin, dans le cadre de Rendezvous im Garten

Cliquez ici pour avoir accès au communiqué de presse.

Les partenaires

L’exposition bénéficie du soutien de EUNIC Global, de l'Institut français, et de EUNIC Berlin.

Ce projet est le bénéficiaire d'une subvention du EUNIC Cluster Fund avec un financement spécial dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. EUNIC - European Union National Institutes for Culture - est le réseau européen d'instituts et d'organisations culturelles nationales, avec 36 membres de tous les États membres de l'UE et des pays associés.

Die Künstler

  • EDITO

    Commissariat : Le collectif Fetart

    Est-il possible de repenser la nature ? Quels projets utopiques sont nés de ce constat ?

    Quelles sont les initiatives européennes et citoyennes pour faire face à la crise climatique ?

    C’est ce que Nature Future tente de mettre en lumière au travers des projets de 16 jeunes photographes européens. Pour cette nouvelle génération, la prise de conscience est évidente : si nous ne nous préoccupons pas de préserver nos écosystèmes, la survie de l’espèce humaine deviendra le prochain projet utopique de demain. Nous rentrons dans l’anthropocène, une ère ou, pour la première fois, les activités humaines ont un impact néfaste sur la planète ; où la pression est chaque jour un peu plus forte sur la faune et la flore ; et où la nature est souvent considérée comme une ressource inépuisable. C'est avec un regard contemporain, conscient, poétique, et parfois plein d’humour, qu'ils et elles analysent cette crise majeure unique dans l’histoire de l’humanité. Penser la “Nature” comme un “Futur” doit désormais être au cœur du projet européen, il en va de notre survie !

    Composé de 10 curatrices indépendantes et de bénévoles passionné·es, le collectif Fetart soutient depuis 15 ans la photographie émergente européenne et se présente tel un tremplin pour les jeunes artistes. Son comité artistique défend une photographie atypique, engagée et ouverte au dialogue par-delà les frontières artistiques, géographiques et politiques. Depuis 12 ans maintenant, le collectif Fetart organise Circulation(s), un festival dédié à la jeune photographie européenne à Paris.

    www.fetart.org

    /ENGLISH/

    The Fetart collective

    Is it possible to rethink nature? What utopian projects have been born out of this realisation? What citizens' initiatives are there in Europe to tackle the climate crisis? Nature Future seeks to shed light on all of these things through the projects of 16 up-and-coming European photographers. For this young generation, the realisation is clear: if we fail to act on the preservation of our ecosystems, the survival of the human species will become tomorrow's next utopian project.

    We are entering the Anthropocene, an epoch in which for the first time human activity is having a detrimental impact on the planet, in which the pressure on animal and plant life is mounting every day, and in which the natural world is often seen as an inexhaustible resource. With a modern, conscious, poetic and sometimes humorous perspective, they analyse this serious crisis - a crisis unparalleled in the history of humanity.

    Thinking of "nature" as "future" must be at the very heart of the European project from now on, because our very survival is at stake.



    The Fetart collective, consisting of 10 freelance curators and enthusiastic volunteers, has been supporting emerging European photography for 15 years and sees itself as a springboard for young artists. Its artists' committee is committed to atypical, engaged and conversational photography across artistic, geographical and political boundaries. For 12 years now, the Fetart collective has organised Circulation(s), a festival dedicated to young European photography in Paris.

    www.fetart.org

  • Vanja Bučan, série Sequences of Truth and Deception, 2015-2019

    Dans la série Sequences of Truth and Deception, Vanja Bučan explore notre relation ambivalente à la nature souvent régie par les notions de domination, d'exploration et d’idéalisation. Dans les portraits et les natures mortes présentés ici, l'artiste déconstruit l’image de la nature traditionnelle pour en donner une vision plus complexe où l’Homme n'est que suggéré. Ces images deviennent alors de simples compositions ludiques, symboles de l’amour conditionnel et "exotique" que nous portons à la nature. Vanja Bučan nous introduit ici au concept d’”écologies personnelles imaginaires" par le biais de l'abstraction et de la métaphore visuelle.

    Slovénie / Née en 1973 / Vit et travaille à Berlin

    Avant de devenir photographe professionnelle, Vanja Bučan a étudié la sociologie de l'environnement à la faculté des sciences sociales de Ljubljana. Elle s’est depuis investie dans la cause environnementale. Ses projets artistiques évoquent la nature et la façon dont les humains interagissent avec elle. Elle est actuellement représentée par la Galerija Fotografija (Ljubljana, SI). 

    /ENGLISH/

    In the Sequences of Truth and Deception series, Vanja Bučan explores our ambivalent relationship towards nature, which is often defined by the notions of dominance, exploration and idealisation. In the portraits and still lifes shown here, the artist deconstructs the conventional image of nature to create a more intricate image in which the human being is only hinted at. These images therefore become simple, playful compositions that symbolise man’s conditional and "exotic" love of nature. Vanja Bučan offers us access to the concept of "imaginary personal ecologies" through abstraction and visual metaphors.

    Slovenia / Born 1973 / Lives and works in Berlin

    Before Vanja Bučan became a professional photographer, she studied environmental sociology at the Faculty of Social Sciences in Ljubljana. She has been committed to the environment ever since. In her artistic work, she focuses on nature and the way humans interact with it. She is currently represented by Galerija Fotografija (Ljubljana, SI).

  • Marina Caneve, série Bridges are Beautiful, 2015-ongoing

    Bridges are Beautiful est un projet de recherche visuelle développé autour du réseau Natura 2000 dans le but d’étudier la place de l'être humain dans la nature. Ce réseau est constitué d’une série de corridors écologiques promus par l'Union européenne, créés afin de préserver la biodiversité. Il s'agit d'un système de communication transnational qui va au-delà des politiques frontalières de chaque état privilégiant ainsi la logique écologique. Les ponts font partie des infrastructures majeures du réseau, car ils permettent aux animaux de franchir sans danger les barrières créées par l’Homme, telles que les routes et les autoroutes. Ce réseau est délimité par des clôtures, et des caméras de sécurité suivent les mouvements de la faune, remettant ainsi en question l’idée d’une véritable liberté de déplacement des animaux. Marina Caneve explore ainsi les tensions qui émergent du pouvoir que l'être humain tente d'exercer sur la nature.

    Italie / Née en 1988 / Vit et travaille en Italie

    Marina Caneve explore la manière dont nos savoirs sont façonnés à travers une approche multidisciplinaire et s'intéresse principalement aux notions de connaissance et de vulnérabilité. En 2020, elle est sélectionnée pour la plateforme FUTURES et entre dans l'agence MAPS. Elle est également la cofondatrice de CALAMITA/À.

    /ENGLISH/

    Bridges are Beautiful is a visual research project that takes the Natura 2000 network as a reference for researching the place that human beings occupy within nature. This network is a series of ecological corridors promoted by the European Union, created to preserve biodiversity. It is a transnational communication system that goes beyond the border policies of each state, and puts ecological logic first. Bridges are some of the most important infrastructures in the network, since they make it easier for animals to overcome architectural barriers such as motorways and roads. At the same time, multiple fences and security cameras monitor and follow their movements, casting doubt on their apparent freedom of movement. Marina Caneve’s work explores the tensions that emerge from the power that human beings try to exert over nature.

    Italy / Born in 1988 / Based in Italy

    Marina Caneve is a photographer exploring how our knowledge is shaped trough a research based on a multidisciplinary approach. Her primary focus is knowledge and vulnerability. In 2020, she was selected by the FUTURES platform and started to work for the MAPS agency. She also co-founded the CALAMITA/À collective. 

  • Lucas Castel, série German Coal, 2015-2016

    Le lignite est un charbon composé à 75% de carbone, il est donc considéré comme un combustible fossile très polluant. Son extraction génère des dégâts considérables en Allemagne car ses mines s'étendent sur des milliers d'hectares. C'est pourquoi, chaque année, des militants de toute l'Europe viennent protester contre cette politique énergétique destructrice. Au printemps 2016, 4 500 personnes ont paralysé toutes les installations de l'opérateur Vattenfall pendant plusieurs jours. Lucas Castel a suivi la branche belge de l'action "Ende Gelande". Cette série nous plonge dans les enjeux écologiques et énergétiques européens et met en exergue leurs conséquences directes et indirectes et la contestation qui en découle.

    Belgique / Né en 1996 / Vit et travaille à Bruxelles

    Lucas Castel est diplômé du 75 à Bruxelles et de la Hochschule à Hanovre. Durant ses études, il s'est intéressé à la production d'énergie en Europe à travers différentes problématiques concernant le territoire et l'industrie. Aujourd'hui, le photographe poursuit ses recherches et collabore avec différentes institutions en France et en Belgique.

    /ENGLISH/

    Lignite, often called brown coal, is 75% carbon and is consequently deemed to be a highly polluting fossil fuel. Its extraction causes extensive damage in Germany, as the mines from which it originates extend over thousands of hectares. This is the reason why activists from all over Europe arrive every year to protest against this destructive approach to energy policy.

    In the spring of 2016, 4,500 people brought every plant operated by the company Vattenfall to a standstill for several days. Lucas Castel accompanied the Belgian arm of the "Ende Gelände" campaign. The series gives us a profound insight into Europe's environmental and energy challenges and throws light on their direct and indirect consequences as well as the protest that results from them.

    Belgium / Born 1996 / Lives and works in Brussels

    Lucas Castel studied in Brussels and Hanover. During his studies, he explored energy production in Europe through various territorial and industrial issues. Today, the photographer is continuing his research and collaborating with numerous institutions in France and Belgium.

  • Ioana Cîrlig, série Accept all happiness from me, 2018-on going

    Accept all happiness from me est une exploration continue de la flore à l'ère de l’anthropocène, une époque où l'activité humaine abîme chaque jour un peu plus la planète, où nos déchets sont les nouveaux reliefs de nos paysages et où la nature est considérée comme une ressource à exploiter jusqu'à épuisement. Cette série est également un voyage personnel à travers des paysages sauvages et des jardins botaniques parfois agrémenté de rencontres avec des personnes impliquées dans la protection et la compréhension des incroyables trésors de notre biosphère.

    Roumanie / Née en 1987 / Vit et travaille en Roumanie

    La démarche de Ioana Cîrlig s’articule autour de la relation entre l'Homme et son environnement. En 2015, elle est co-auteure de l’ouvrage Post-Industrial Stories. En 2016, elle cofonde The Romanian Center for Documentary Photography, un collectif dédié aux expositions et à la publication de fanzines et de livres de photographie.

    /ENGLISH/

    Accept all happiness from me is an ongoing exploration of the botanical world in the Anthropocene, a time where the results of human activities destroy our planet every single day, our garbage is the new landform and nature is seen as a resource to be exploited until exhaustion. The series is also a personal journey through wild landscapes and botanical gardens sometimes embellished with occasional meetings with the people who try to protect and understand the glorious richness of our biosphere.

    Romania / Born in 1987 / Based in Romania

    Ioana Cîrlig’s work explores the relationship between humans and the environment. In 2015, she co-authored the Post-Industrial Stories photobook. In 2016, she co-founded The Romanian Center for Documentary Photography, a collective of photographers organising exhibitions and publishing fanzines and photobooks. 

  • Annika Haas, série Greenhouse Effect, 2019-2021

    La série Greenhouse Effect (Effet de serre) dresse le portrait d’une jeunesse estonienne faisant face aux défis futurs liés à la surconsommation, au gaspillage et à l'exploitation insensée de la nature. L’ensemble des images a été réalisé en banlieue de Tallinn, dans un lieu aujourd'hui abandonné et délabré, mais qui autrefois était dédié aux jardins et aux serres. Dans ce décor à l’atmosphère apocalyptique, ces jeunes, qui sont eux-mêmes des organismes en plein développement, semblent en relation symbiotique avec les serres abandonnées, symbolisant ainsi le déséquilibre actuel lié au Greenhouse Effect.

    Estonie / Née en 1974 / Vit et travaille à Tallinn

    Annika Haas s'intéresse aux personnes vivant dans des communautés autogénérées, contraintes et fermées, fonctionnant selon des règles spécifiques et très souvent en opposition avec le pouvoir en place. Dans ses travaux récents, elle combine différents médias dont la photo, la vidéo, le son et la lumière. Annika Haas est également conservatrice au Musée de la photographie de Tallinn et est chargée de cours à l'Académie estonienne des arts.

    /ENGLISH/

    The Greenhouse Effect series portrays a younger generation in Estonia facing the future challenges of over-consumption, waste and the senseless exploitation of the natural world. All the photographs were taken in a suburb of Tallinn, in a place that is now abandoned and derelict, but that was once home to gardens and greenhouses. In this seemingly apocalyptic setting, these young people, themselves still developing organisms, seem to be in a symbiotic relationship with the abandoned greenhouses, symbolising the current disequilibrium associated with the Greenhouse Effect.

    Estonia / Born 1974 / Lives and works in Tallinn

    Annika Haas is interested in people who live in self-created, restricted and closed communities that function according to certain rules and very often stand in opposition to the ruling power. Her recent work combines a variety of media, including photography, video, sound and light. Annika Haas is also a curator at the Museum of Photography in Tallinn and a lecturer at the Estonian Academy of Arts.

  • Jana Hartmann, série Die Tür ins Meer (the door into the sea), 2017-ongoing

    Dans son projet Die tür ins meer (la porte vers la mer), Jana Hartmann explore la manière dont on utilise les trompe-l'œil illustrant la nature dans des espaces publics urbains. Souhaite-t-on uniquement ici cacher un mur abîmé ou une palissade ? Ou s’agit-il tout simplement de faire entrer un peu de nature dans un environnement urbain anthropogène ?

    Dans un monde où les images façonnent de plus en plus notre perception, ces représentations en trompe-l'œil sont peut-être le signe avant-coureur que la virtualité va peu à peu supplanter la réalité de nos vies, rendant ainsi potentiellement obsolète la préservation de la “véritable” nature.

    Allemagne / Née en 1971 / Travaille à Francfort-sur-le-Main, Allemagne

    Jana Hartmann s'est formée aux arts visuels à la Cranbrook Art Academy, Bloomfield, aux États-Unis. Son travail porte sur l'exploration de la relation ambivalente entre l'Homme et la nature. Si son principal médium est la photographie, elle l’associe fréquemment avec la vidéo, la performance et la sculpture.

    /ENGLISH/

    In Die Tür ins meer (The Door into the Sea), Jana Hartmann explores the phenomenon trompe-l'œil-like depictions of nature scenes that are deliberately placed in public spaces. Are they a mere cosmetic mitigation of a damaged wall or an unsightly fence? Or a manifestation of a deep yearning for nature in an increasingly anthropogenic environment? In a world where images increasingly shape our perception, the trompe-l'oeil-like representations may be harbingers of virtuality progressively superseding reality of our lives – potentially rendering the preservation of the “real” nature obsolete.

    Germany / Born in 1971 / Based in Frankfurt am Main, Germany

    Jana Hartmann studied visual art at the Cranbrook Art Academy in Bloomfield, USA. Her work focuses on exploring the ambivalent relationship between man and nature. While her main medium is photography, she frequently complements her artistic work by video, performance and sculpture.

  • Tomáš Hrůza & Andrea Průchová Hrůzová, série We Have Never Been Earth, 2018

    La série We Have Never Been Earth s’intéresse à l’ensemble des phénomènes autour de la notion d'apocalypse. On étudie ici les catastrophes naturelles et la façon dont elles sont présentées dans les médias et le cinéma ; la relation durable entre être humain et nature ; la place de l'Homme sur terre à travers le mysticisme et les enseignements secrets ; mais aussi la manière dont l’imagination est bridée lorsque l’Homme est confronté de manière excessive à la technologie et à la bureaucratisation dans notre société contemporaine.

    République Tchèque / Né en 1979 et née en 1987 / Vivent et travaillent à Prague et à Miřenice

    Le travail de Tomáš Hrůza est une réflexion poétique autour de la nature et les motifs qu’elle inspire.

    Andrea Průchová Hrůzová est chercheuse, écrivaine, conférencière universitaire et traductrice. Elle est l'une des fondatrices de la plateforme de recherche visuelle Fresh Eye et travaille dans le domaine des arts visuels.

    /ENGLISH/

    We Have Never Been Earth looks at the phenomena surrounding the notion of the Apocalypse from several points of view: images of natural disasters and the way they are presented in media and cinema, the question of a sustainable relationship between man and nature, the search for man's place on Earth through mysticism and secret teachings, and the disappearance of human imagination caused by the excessive technology and bureaucratization of our contemporary society.

    Czech Republic / Born in 1979 and 1987 respectively / Based in Prague and Miřenice

    Tomáš Hrůza’s work contemplates nature and nature-inspired motifs in much of a poetic manner.

    Andrea Průchová Hrůzová is a researcher, published author, university lecturer and translator. She is among the co-founders of the Fresh Eye visual research platform and works in the field of visual arts.

  • Rubén Martín de Lucas, série Iceberg Nations, 2018

    En juin 2018, Rubén Martín de Lucas, accompagné de son équipe et d’un vidéaste, s’est rendu dans le sud du Groenland pour occuper douze icebergs, y planter un drapeau et les revendiquer comme de nouvelles nations constituées de glaces millénaires et condamnées à se diluer dans l’océan en quelques jours. L'artiste questionne ici la nature abstraite du concept de nation et de territoire, à travers la fragilité de la glace des icebergs qui se détache chaque jour un peu plus de la banquise arctique.

    Espagne / Né en 1977 / Vit et travaille à Madrid

    Rubén Martín de Lucas est diplômé en ingénierie civile et est l’un des 5 cofondateurs de Boa Mistura, un collectif d’art urbain avec lequel il a travaillé à travers le monde. En janvier 2015, il commence une carrière solo, concentrant son travail sur les relations entre l’humain et le territoire. Photographie, vidéo, actions sur le paysage et peinture sont des médias communs dans son langage artistique.

    /ENGLISH/

    In June 2018, Rubén Martín de Lucas, accompanied by his team and a videographer, travelled to southern Greenland to occupy twelve icebergs, plant a flag on them and claim them as new nations made up of millennia-old ice and condemned to melt into the ocean in a matter of a few days. The artist questions the abstract nature of the concept of nation and territory through examining the fragility of icebergs which detach themselves each day a little more from the Arctic ice pack.

    Spain / Born in 1977 / Based in Madrid

    Rubén Martín de Lucas graduated as civil engineer and is one of the five co-founders of Boa Mistura, an artistic collective with roots in urban art, with which the artist has worked on projects across the entire world. In January 2015, he launched his solo career with a body of work that focused on the relationship between human and territory. His artistic practice uses photography, video, performative acts in landscape and painting.

  • Maria Oliveira, série To Wander the Sea, 2020

    Cette série a été réalisée dans les salines de Figueira da Foz au Portugal. Ce lieu est le fruit d’un héritage ancestral, celui des hommes qui l’ont créé il y a plusieurs siècles et qui ont appris à lire et façonner la nature, à utiliser la mer, les marées et les cycles lunaires. Celui qui récolte le sel doit s’adapter à la météo, savoir jouer avec le hasard car le sel est aussi précieux que capricieux. Lorsque le saulnier part pour la nuit, il ne sait jamais vraiment comment il trouvera son sel au matin…

    Maria Oliveira pose un regard poétique sur cet élément instable dont l’aspect évolue d’un moment à l’autre, d’une lune à l’autre, mais qui a perduré pendant des millénaires en ce lieu et qui est intimement lié à l'histoire de l'humanité.

    Portugal / Née en 1982 / Vit à Porto

    Maria Oliveira travaille autour de la coexistence de l’Homme et de la nature. Son travail ne veut pas documenter, mais plutôt proposer une approche poétique, entre visible et invisible, entre réalité, mémoire et imagination. Entre 2016 et 2017, elle a été en résidence pour Ci.CLO Platform of Photography à Porto.

    /ENGLISH/

    This series was made in the Figueira da Foz salt flats in Portugal. This place is the fruit of an ancestral heritage, that of the men who created it several centuries ago and who learned to read and shape nature, to use the sea, the tides and the lunar cycles. The salt harvester has to adapt to the weather, to know how to play with chance because salt is as precious as it is fickle. When the salt harvester leaves for the night, he never really knows in what state he will find the salt in the morning...

    Maria Oliveira takes a poetic look at this unstable element whose appearance changes from one moment to the next, from one moon to the next, but which has endured for thousands of years in this place and is thus intimately linked to the history of humanity.

    Portugal / Born in 1982 / Based in Porto

    Maria Oliveira explores the coexistence of man and nature. Her work does not seek to document, but rather offer a possible poetic approach, between the visible and the invisible, between reality, memory and imagination. Between 2016 and 2017, she was in art residence of the Ci.CLO Platform of Photography in Porto.

    This series was developed as part of the Sustentar Project residency.

  • Margaux Senlis, série Propolis, 2018

    Au printemps 2018, Margaux Senlis rencontre Martin, un apiculteur du sud de la France. Il vient alors tout juste de perdre 70% de ses ruches et en 40 années de métier, il n’a jamais vu ça. Entre passion, peur et colère face à la mortalité des abeilles, Margaux Senlis crée le projet « Propolis », un travail qui rend hommage à l'apiculture tout en témoignant de l'effondrement des colonies d’abeilles.

    Depuis 2018, l'artiste a rencontré une vingtaine d’autres apiculteurs et apicultrices, jeunes ou moins jeunes, en ville et en campagne, dont les exploitations s'étendent de 1 à 1500 ruches. Même si les causes sont différentes (monoculture, pesticides, maladies...) et que les chiffres varient, les abeilles meurent, et de plus en plus.

    France / Née en 1995 / Vit et travaille à Arles

    Margaux Senlis est diplômée de l’école des Gobelins à Paris et de l’École Nationale Supérieure de la Photographie à Arles. Son travail est rythmé entre la commande et une pratique personnelle artistique très engagée.

    /ENGLISH/

    In the spring of 2018, Margaux Senlis met Martin, a beekeeper in the south of France. He had just lost 70% of his hives and in 40 years of work, he had never seen anything like that. Between passion, fear and anger at the mortality of bees, Margaux Senlis creates the Propolis project, a work that pays tribute to beekeeping while bearing witness to the collapse of bee colonies.

    Since 2018, the artist has met with twenty other beekeepers, both men and women, young and old, in the city and in the countryside, whose operations range from 1 to 1500 hives. Even if the causes are different (monoculture, pesticides, diseases) and the numbers vary, bees are dying and they do so at an increasingly rapid pace.

    France / Born in 1995 / Based in Arles

    Margaux Senlis is a graduate of the Écoles des Gobelins in Paris and the École Normale Supérieure de la Photographie in Arles. She focuses both on contract work and personal committed projects.

  • Daniel Szalai, série Novogen, 2017-2018

    Novogen est le nom d’une race de poules génétiquement modifiées afin de pondre des œufs uniquement destinés à la production de vaccins et de divers médicaments. En s'intéressantà l’élevage des poules Novogen et à leur rôle dans l'industrie harmaceutique, Daniel Szalai soulève des questions essentielles autour de la relation des humains à la nature et à la technologie. Il nous alerte également sur le lourd prix écologique à payer dans le but unique de préserver la santé et la longévité de notre espèce. Le poulet devient alors la métaphore d’un capitalisme outrancier où nos existences sont réduites à la notion de marchandise.

    Hongrie / Né en 1991 / Vit et travaille à Budapest

    Daniel Szalai s’intéresse aux relations entre l'Homme et l'animal et aux anomalies sociétales, politiques et économiques auxquelles elles renvoient. Daniel est membre du collectif Carte Blanche, de l'association Studio of Young Artists et du Studio of Young Photographers, en Hongrie.

    /ENGLISH/

    Novogen is the name of a breed of chickens, genetically engineered to lay eggs for the production of vaccines and others pharmaceutical products. Considering the Novogen breed and its role in the pharmaceutical industry, Daniel Szalai poses vital questions about humankind’s relationship to nature and technology. His work calls us to consider the high environmental price paid to maintain the health and longevity of human species. At the same time, by taking the chicken as a metaphor, it reflects on the concepts of unbridled capitalism, where our own existences are seen as mere commodities.

    Hungary / Born in 1991 / Based in Budapest

    Daniel Szalai investigates human-animal relationships and reflects on their societal, political and economic anomalies. He is a member of the Carte Blanche Collective, the Studio of Young Artists’ Association and the Studio of Young Photographers in Hungary. 

  • Jenni Toivonen, série Are We There, 2021

    En 1929, un groupe de Finlandais est parti au Brésil pour créer une communauté utopique. Les arrière-grands-parents de Jenni Toivonen et leurs enfants faisaient partie de ces migrants, dont l’idée était de vivre en harmonie avec la nature et de mener une vie basée sur le végétarisme. Are We There raconte cette migration vers l’utopie et les liens entre les Hommes, la nature et la mémoire. Jenni Toivonen mélange ici photos d'archives et images contemporaines plus abstraites. À travers des rituels où le corps humain est immergé dans la nature, elle explore les questions des origines, de l'appartenance et de la coexistence.

    Finlande / Née en 1993 / Vit et travaille à Helsinki

    Le travail de Jenni Toivonen s’intéresse aux rapports entre l'Homme et la nature ainsi qu’à l'identité et la mémoire. Elle les explore à travers les matérialités du corps et de l'environnement. Jenni Toivonen termine actuellement sa maîtrise en photographie à l'université d'Aalto en Finlande.

    /ENGLISH/

    In 1929, a group of people from Finland went to Brazil to found a utopian community. Jenni Toivonen's great-grandparents and their children belonged to these same migrants, whose desire it was to live in harmony with nature and to pursue a life based on vegetarianism.

    Are We There tells of this migration towards utopia and of the relationships that exist between people, nature and memory. Here Jenni Toivonen mixes archive photos with more abstract contemporary images. By exploring rituals in which the human body is immersed in nature, she deals with questions of origin, belonging and coexistence.

    Finland / Born 1993 / Lives and works in Helsinki

    Jenni Toivonen's work deals with the relationship between humans and nature as well as with identity and memory. She explores these through the materiality of the body and the environment. Jenni Toivonen is currently completing her Master's in Photography at Aalto University in Finland.